1- [...] A l'entrée d'Henri IV, le 22 mars 1594, à Notre Dame de Paris :
" fut vu de toute l'assistance étant en indicible nombre près de sa Majesté,
Saint Michel, l'Ange gardien de la France, en façon d'un jeune enfant comme en l'âge de six ou sept ans, signalé par excellence en beauté et revêtu de blanc,
ainsi qu'ordinairement les peintres nous dépeignent les Anges, qui, tout le long de la cérémonie, se tint au côté du roy, et icelle finie, disparut aussitôt" (cité par M. de la Franquerie ouvr.cité p.28-29)
2- Dieu lui-même est le Père et le Fondateur de la France sur la baptistère de Reims en la nuit de Noel 496... Après la bataille de Tolbiac, Clovis, en reconnaissance, consacra la France à Saint Michel, ce que répétèrent les Rois de France à leur avénement sur le trône .
Il avait déjà dès le début du christianisme en Gaule, pris la place des idoles :
Carnac, Mont Mercure etc ...
L'heure venait où Charlemagne devait, en un acte public, reconnaître le Prince de la Milice céleste comme le Protecteur de la France, la Fille aînée de l'Eglise et la première Nation du Monde : " Patronus et Princeps imperii Galliarum". L'Etendard de l'Armée de Charlemagne portait l'image de l'Archange et la devise : " Ecce Michael princeps magnus,venit in adjutorium mihi " devise et image, suivant la tradition, commémoraient une victoire remportée sur les saxons, grâce à l'Archange : celui-ci invoqué par le roi de Gaule apparut, dit-on, pendant la bataille, sur un cheval blanc, tenant à la main un étendard bleu parsemé de lys d'or.
La dévotion au patronage de l'Archange devait s'étendre et se fortifier.
Plus tard la France étant dans une situation humainement désespérée, le Saint Archange n'a t-il pas affirmé à Sainte Jeanne d'Arc: "Je suis Michel, le protecteur de la France" ?
Par la suite les rois de France continuèrent, tout comme leurs prédecesseurs,
à avoir recours à Saint Michel dans les situations graves...
Louis XV fut l'un de nos Rois qui ne consacra pas son royaume à Saint Michel :
il devait ainsi laisser le champ libre aux ennemis visibles et invisibles de l'Eglise
comme de sa Fille Aînée. (cf. M. de la Franquerie " mémoire pour demander le renouvellement de la Consécration de la France à Saint Michel " p 16-36)
Source : Extrait de la conférence de l'Abbé de Bailliencourt
Journées Annuelles d'etudes de la Tremblère.
5 septembre 1971